Hips Hips Hips, Hourra

Jeudi dernier, je me suis rendu à Lille pour y faire mon premier cours d'oenologie. J'ai souhaité assister à un atelier de ce type, d'une part parce que j'étais curieux de savoir comment cela se passait, mais aussi parce que cela permet à mes yeux de pratiquer une expérience pratiquement impossible à faire chez soi : en effet, qui serait prêt à ouvrir plusieurs grands crus au cours d'une même soirée, tout en sachant qu'il ne pourra pas les finir et qu'ils vont se gâter ? Voilà pourquoi, jeudi dernier, je me suis retrouvé par une belle soirée enfermé dans une cave, avec 4 autres participants. Si j'appréhendais un peu de me retrouver cerné par des connaisseurs qui ne parleraient pas le même langage que moi, j'ai vite été rassuré : même l'oenologue parlait notre langue, et lorsqu'il employait des mots étranges, il prenait la peine de les traduire et de les expliquer de manière très simple. J'ai ainsi pu déguster 6 vins émanant de différents domaines. Et pas de la Villageoise, hein : des vins particulièrement goûtus, réputés chez les experts. Parmi les participants, les 40-50 ans étaient majoritaires mais tous les âges étaient présents (sauf les mineurs, évidemment). J'ai découvert que ces cours d’oenologie se destinent à toutes sortes de publics, aux nouveaux passionnés aussi bien qu'aux experts dans le domaine depuis des années. S'il ne faut pas s'attendre à devenir un un oenologue après quatre heures de formation, c'est néanmoins très amusant à suivre. Le seul bémol de cet atelier, au final, aura été cette impression d'être dans une classe de primaire, par moments. Cela m'a tout simplement exaspéré. Un participant en mal de reconnaissance la ramenait à tout bout de champ et affirmait distinguer des odeurs particulièrement raffinées dans chaque vin dégusté. Jugez plutôt. Si chacun percevait un goût de poivre gris, lui détectait une subtile odeur de cerise kirschée, si subtile que seul un nez particulièrement fin pouvait la détecter. Bref, comme vous pouvez l'imaginer, j'ai eu envie de lui faire avaler son verre tout au long de l'atelier. Mais en dehors de ça, tout s'est bien passé, et l'expert-oenologue qui a animé l'atelier a vraiment su le rendre vivant et agréable de bout en bout. Si vous n'avez jamais vécu une telle expérience, je vous la recommande. Vous ne savourerez plus jamais le vin comme avant. Et ça, ça mérite bien un hourra ! Vous retrouverez toutes infos de mon cours d’œnologie à Lille en cliquant sur le lien.