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En Province
11 septembre 2019

La faute à la jeunesse

A écouter certaines personnes, les problèmes d'Afrique et du Moyen-Orient viendraient du fait que les populations y sont plus primitives et plus violentes que nous.  Il y a quelques jours, j'ai fait un meeting absolument captivant. Il était consacré à la question géopolitique et mettait en évidence le fait que le terrorisme était avant tout une simple question démographique. La démographie permettait d'expliquer l'instabilité qui caractérise certains états. Le problème trouverait ses racines dans un trop-plein de jeunes. Une population dotée d'une croissance rapide mène à un accroissement extrêmement rapide de la proportion de jeunes dans la société. Ce surplus de jeunesse suscite généralement des dégâts importants. Dans des familles où le fils aîné était habituellement l'héritier, les cadets se sentent marginalisés. Leurs chances de trouver un travail seront également plus faibles. Avant, bon nombre d'entre eux n'auraient évidemment morts avant d'avoir quatre ans. Néanmoins, comme le taux de mortalité infantile a décliné, ils atteignent l'adolescence. Une hausse brutale du nombre de jeunes s'accompagne d'une flambée du chômage des jeunes. Le taux de chômage est traditionnellement trois à cinq fois supérieur chez les jeunes que chez les autres. La situation économique précaire des garçons affaiblit en sus leur position pour un mariage futur. Si l'on ajoute à cela le côté impulsif qui distingue les adolescents, pour peu qu'elle se combine à une idéologie radicale, conduit à ce qu'un excédent de jeunes peut vite devenir un risque de conflit. Les conflits sont souvent conduits par des jeunes de 18 ans, qui ne possèdent ni biens ni statut et non pas par des pères de famille ayant un statut social et de biens. C'est pourquoi les conflits sont donc beaucoup plus répandus dans des sociétés « jeunes » que dans des sociétés où la moyenne d'âge est plus élevée. Cette explication m'a semblé d'autant plus appréciablee qu'il démontait l'idée selon laquelle certaines civilisations soient plus violentes que d'autres. Une population n'est pas plus agressive qu'une autre. Ce sont seulement les pyramides des âges diffèrent sensiblement de par le monde. Pour conclure, j'aimerais faire un peu de pub pour l'agence qui s'est occupée de monter ce congrès à Lisbonne. J'en fais presque chaque mois et je suis parfois plutôt blasé, mais j'ai été agréablement surpris par l'organisation, qui était réglée comme du papier à musique. A lire sur le site de In Lisbonne.

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