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En Province
21 avril 2017

Haut vol

Si j'ai déjà réalisé de nombreuses activités étonnantes au cours de ma vie, l'une d'elles manquait encore à mon palmarès : effectuer un vol en avion de chasse. Une erreur que j'ai finalement réparée hier. L'aventure a eu lieu à l'aéroclub de Rennes, où je me suis présenté vers 10 h. J'avais eu du mal à m'endormir la veille au soir en pensant à ce qui m'attendait. Après qu'on m'ait expliqué le fonctionnement de l'appareil ainsi que les procédures de sécurité, j'ai pu enfiler mon uniforme de vol avant de me rendre sur le tarmac. C'est là que le Fouga patientait. L'appareil revenait justement d'un vol. En m'approchant de l'appareil, j'ai donc croisé le précédent baptisé... qui était blanc comme un linge. Je lui ai demandé comment ça s'était passé et il m'a répondu qu'il avait eu droit au voile noir et avait perdu connaissance pendant quelques secondes. Pas rassurant, ça ! C'est donc l'estomac noué que j'ai grimpé dans le cockpit et me suis attaché à mon siège. Après toute une série de check-lists, on est enfin parti. Je pensais être plaqué contre mon siège au moment du décollage, mais l'accélération est en réalité très régulière. Au début, j'ai surtout été frappé par la sensation de puissance que dégage l'appareil : celui-ci ne tangue pas malgré le vent. Nous avons attaqué avec un petit vol d'initiation, avant de poursuivre avec un vol à basse altitude. Enfin, le pilote m'a informé qu'on allait commencer la voltige. Et là, ça a été un choc. J'avais lu beaucoup de choses sur le sujet, mais il y a une différence entre savoir et ressentir. On a commencé par un petit huit. J'ai aussitôt pesé trois fois mon poids. J'ai essayé de lever le bras mais on aurait dit que j'avais un gant en plomb. J'avais l'impression que mes joues tombaient, comme si on tirait dessus. A la sortie du huit, le pilote m'a demandé si je voulais continuer. Et comment que je voulais ! Le pilote s'est alors mis à enchaîner les figures. Elles se suivaient à toute allure : breaks, looping, vol dos, tonneaux... Tout y passait. Durant les brefs moments d'accalmie entre les enchaînements, j'essayais de retrouver mes repères, mais tout allait trop vite. Le pilote me demandait constamment si j'étais encore conscient, et je répondais chaque fois par l'affirmative. Parce qu'en dépit des acrobaties qui allaient croissant, je me sentais parfaitement bien. Pas de voile noir en vue, pas de vertige. Curieusement, c'est une fois la voltige terminée que j'ai fini par me sentir nauséeux. En fin de compte, j'ai rempli le petit sac livré en début de vol. Mais hormis cette note finale, je ne regrette pas du tout cette aventure extraordinaire ! Suivez le lien pour tout savoir sur ce vol en Fouga Magister.

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